Dix femmes, dont Odile Froz pour DARAH, ont participé à une lecture de poésie le 20 octobre à Paramé (Ille et Vilaine). Elles ont prêté leur voix à celles qui ne peuvent plus s'exprimer librement, ces poétesses afghanes d'hier et d'aujourd'hui dont le cri porte la douleur, l'angoisse, l'exil, l'espoir parfois...
Cette lecture était accompagnée à la harpe et illustrée de photos. Deux jeunes collégiennes ont également participé à cette soirée par une plaidoirie en faveur des femmes afghanes.
Merci à toutes celles et tous ceux qui ont fait de cette soirée une réussite.
Non, les femmes afghanes ne sont pas muettes et invisibles. Continuons de porter leur voix, que leur silence devienne assourdissant.
De Râbe’a Balkhi, la poétesse du Xème siècle, assassinée par son frère, à Nâdiâ Anjuman, battue à mort par son mari le 4 novembre 2005 pour avoir voulu présenter publiquement son recueil de poèmes, les poétesses d’hier et d’aujourd’hui sont entrées en poésie pour s’ouvrir à l’espoir.
Nos sœurs afghanes lisent, écrivent, disent la guerre, l’exil, la souffrance. Femmes pleines d’un amour qui ne peut se dire, femmes éprises de liberté,
femmes dans la solitude de l’exil, mères qui regardent leurs filles.
"La nuit, les étoiles
Brûlent de douleur avec nous
La nuit, les nuages
Pleurent de chagrin avec nous
La nuit, les feuilles
Tremblent de peur avec nous
La nuit, les vents
Soufflent de rage avec nous
Et nous, dans les ténèbres de ces nuits
Débordant de cris sans voix
Avec la torche de nos prières
C’est l’aube que nous attendons…"
Parvin Pejvak - « Le cri des femmes afghanes » - Editions Bruno Doucet